Nous poursuivons un travail de défrichage pour une meilleure visibilité des minorités, celles dont on parle très peu, que l’on ignore, que l’on stigmatise, que l’on psychiatrise, que l’on maltraite, que l’on exclue.
État des lieux d’une aventure initiée il y a 3 ans, Etats des lieux des avancées politiques, des avancées sociétales autour de la question des Trans et Intersexes. Sur un terreau à la marge, le festival souhaite poursuivre ce rendez-vous, essentiel. Invisibilisés de tout temps, des rassemblements, des mobilisations et des recherches soulignent l’extrême urgence dans notre société de se saisir de situations fondamentalement injustes, méprisantes, voire inhumaines des personnes intersexes et trans. Et c’est du fait même de leur existence qu’elles nous questionnent sur nos identités, révèlent les fabrications sociales et les rapports de pouvoir qu’elles nous interrogent sur la notion même d’identité : définir les personnes par leur genre, leur classe ou leur race, c’est les maintenir (nous maintenir toutes et tous) dans les rôles de soumission et de pouvoir !

La reconnaissance de la Transphobie et des droits des personnes Trans est en passe, timidement, d’être inscrite dans les préoccupations sociales et politiques, ici ou là, en Europe, ce n’est pas encore le cas pour les populations Intersexes, Loin s’en faut. Le cri de Sunny Dagenais nous le rappelle. Malgré tout cela, s’esquissent quelques rares prises de consciences politiques. Ce que semble témoigner la dernière déclaration de Nils Muižnieks, saluée par les milieux associatifs intersexe, quant à l’ OMS, l’organisme vient de se clairement se prononcer contre la mutilation des personnes intersexe.