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Papusza

2013

Pologne / Fiction / 2013 / 2h05 / DCP / N&B / VOST / français

JOANNA KOS-KRAUSE ET KRZYSZTOF KRAUZE

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Scénario : Joanna Kos-Krauze and Krzysztof Krauze
Image : Krzysztof Ptak, Wojciech Staron’
Montage : Krzysztof Szpetmanski
Musique : Jan Kanty Pawlus’kiewicz
Avec : Antoni Pawlicki, Jowita Miondlikowska, Andrzej Walden, Zbigniew Walerys, Artur Steranko
Production : Argomedia, Polish Film Institute, the National Polish Television, Canal+ Polska and the studio KADR.
Distribution : Neweurope filmsales

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Sélection Festival Karlovy Vary, 2013

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Avant-première

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Papusza raconte la vie de Bronislawa Wajs (alias Papusza), première poète rom à avoir fait l’objet d’une reconnaissance après publication de ses oeuvres en Pologne. Rejetée par sa communauté qui l’accuse d’avoir trahi les secrets de son peuple, Papusza a vécu dans une grande pauvreté et l’abnégation, rongée par la culpabilité jusqu’à sa mort.

Tourné en rom historique, le film fait des allers-retours entre les époques, alternant surtout une période de renommée avec l’année 1949, alors que Papusza fait la rencontre de Jerzy Ficowski un « gadjo » (non-Rom), poète de surcroît, qui est accueilli parmi les Tsiganes avec qui il va demeurer deux années. C’est à Ficowski que Papusza va peu à peu transmettre ses textes que l’auteur décidera de publier plus tard.

Papusza ne se considérera jamais comme une poétesse, mais comme une gitane maudite dont l’énorme tort aura été d’apprendre à lire. À travers la vie tragique de cette enfant, vendue et mariée de force à son oncle musicien, qui a échappé au sort qu’Hitler réservait aux Tsiganes, c’est l’histoire du peuple du voyage qui est racontée dans ses épisodes les plus marquants comme lorsque le gouvernement polonais le contraint à abandonner les caravanes pour vivre dans des maisons. « Tant qu’il restera des roues, le peuple tsigane voyagera », clame le patriarche déchu qui partage la sentence de sa femme. À défaut d’une vie décente, l’histoire lui donnera raison, mais non sans avoir pris le soin de retirer la sienne à la pauvre Papusza qui sombrera dans la folie et l’isolement jusqu’à sa mort en 1987.