En quelques plans, on est ailleurs. Loin, dans l’espace et dans le temps, à l’écart de tout repère familier. Atanarjuat est un héros de ère stature. Dans un de ces contes fameux que les Inuits se transmettaient oralement depuis des siècles, il est « l’homme rapide » qui échappe à son destin par une prouesse surhumaine. Sa légende, le réalisateur vit avec, depuis l’enfance. Il en a tiré son premier long-métrage, une épopée intimiste. Comme l’existence des êtres qui la peuplent, l’histoire contée est circonscrite à l’essentiel. En ce temps-là, il y a 50 ou 500 ans , chez les nomades du nord arctique, l’unique enjeu était la survie.