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      [ ULTIMA VERBA ]

      Gérard Gartner détruit son oeuvre
      DOUARNENEZ / Finistère / 14 – 15 – 16 janvier 2016

      Vendredi 15

      dada film

       

       

       

       

       

       

       

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      A 80 ans, Gérard Gartner, un artiste rom et manouche, a décidé de détruire la totalité de ses sculptures, lʼoeuvre de toute sa vie.
      Ce projet est un événement exceptionnel : lʼanéantissement public de sa création artistique par lʼartiste, de son vivant. « Lʼattitude que je propose nʼa pas encore de nom. Les dictionnaires ignorent involontairement le fait dʼéliminer soi-même son oeuvre artistique ».
      Ce que Gérard Gartner envisage est dans la continuité du mouvement Dada des origines, ces anartistes, dont il a fait siennes les actions, les pensées, la critique et la révolte.

      Ce sera donc un acte Dada, cent années exactement après la naissance du mouvement qui sera célébré partout en occident en 2016. Et cʼest parce que la révélation de son travail dʼartiste sʼest faite au contact de Giacometti, dans lʼatelier du Maître, que la date choisie par Gérard, au seuil de sa 81ème année, es étroitement liée au cinquantième anniversaire de la mort dʼAlberto Giacometti, le 11 janvier 1966.

      Auparavant, pour une dernière vision, lʼultime exposition du travail de Gérard Gartner sʼest déroulée à Berlin, de juin à août 2015, à la galerie Kai Dikhas (lieu de voir en romani), consacré à lʼart contemporain des Sinti et des Roms, avec la complicité de Moritz Pankok, directeur et commissaire de ce lieu unique en Europe.

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      Cette destruction complète, totale, définitive, irréversible de toutes ses sculptures, environ 250 pièces, quʼil a toujours refusé de vendre, est un terme, un point final et lʼaboutissement inéluctable dʼun itinéraire, dʼune pensée, sinon dʼune vie. Elle est fondamentalement envisagée comme une fête en guise de salut à la création, à la destruction et à la vie au milieu, à la manière des soirées du Cabaret Voltaire de Zurich. Le théâtre dʼun escamotage final, un rituel, une cérémonie païenne et solennelle.

      Ce qui a été va disparaitre.

      « Je souhaite que ce rituel destructif soit lʼoccasion dʼune fête joyeuse. Une fête de lʼéternel retour des choses. Mon rituel, je le vois comme un événement sacré, un moment dʼintensité solennelle, pour rompre avec la vie ordinaire. Il faut que ce soit exubérant, effervescent, démesuré.
      Jʼespère que la règle qui concerne les objets dʼart sera inversée, transgressée, que lʼon piétinera les usages. Bien sûr que lʼamour, la mort, la nuit, le rire et la boisson seront de la fête. Puisquʼelle les réunit. La fête est lʼart des arts ! Considérant la réalité comme un jeu où la règle veut que nous soyons finalement destinés, toujours consentants, à tout perdre en souriant .»

      De ses oeuvres, Gérard dit :
      « En les taillant, les creusant, les modelant au chalumeau, en soignant leur aspect, les pièces auxquelles jʼai redonné vie mʼont permis de me construire, de me découvrir, de mʼanalyser psychiquement, de mieux me comprendre moi-même et de saisir la mesure du devenir événementiel et phénoménal. Ces pièces ne me sont plus désormais dʼaucune espèce de nécessité. Le moment est venu de leur faciliter une totale réintégration dans le tout. Elles en viennent et méritent dʼy retourner. »

      Ce que Gérard va faire disparaitre, rendre la matière à la matière, cʼest cela :
      « Les sculptures restituent le moment du dynamisme de la matière, donnent à voir lʼactivité organique, viscérale, circulatoire, figurent lʼimpermanence de lʼapparence, perpétuel devenir, flux et reflux continuel, tourbillons dʼéléments en « remuement » ; La lumière et la couleur aident à la dissolution des formes ; pas de brillant, de poli, de lisse, de propre, dʼélégant. La disparition des sculptures est logique, cʼest la continuité, la même chose. »
      Cʼest, plus quʼune posture ou quʼun discours, le fruit de ses recherches qui envisagent que :
      « La vie est un mystère, il nʼy a rien à comprendre ; lʼessence du monde est sans but, sans nécessité, sans fin, sans raison ; tout change constamment, tout est un flux perpétuel, lʼordre des choses est momentané, tout passe, rien nʼest stable, il nʼy a que le tout qui reste, dans une métamorphose incessante ; la vie se caractérise par le besoin, la nécessité de réintégrer lʼabsolu, lʼélan vital La mort nʼexiste pas (nous mourrons à chaque instant), la destruction fait partie du plan naturel. »
      Alors : « détruire, mourir, ne veut pas dire « retour à la poussière, au rien, mais participation au grand remuement du tout, de la vie …, lʼacceptation du réel vécu comme lamanifestation de la respiration du monde.»

      [ UN RITUEL TSIGANE ]
      Ce geste ultime de disparition, il le relie à son peuple en perpétuant une pratique ancienne chez les tsiganes : « Une coutume spirituelle, poursuivie de génération en génération remonte à lʼépoque où on honorait les patriarches, ou tout autre individu de la communauté, homme ou femme, arrivés au terme de leur vie, en les enterrant avec tout ce qui avait ponctué leur existence, lʼhabitat, la toile de tente, les vêtements, les objets utilitaires et les souvenirs. On ne savait plus où le corps reposait mais on nʼoubliait pas lʼindividu, ni le souvenir, ni le respect dû au passé et à la famille.
      Après, la tradition sʼest modifiée, cʼest par le feu que sʼest exercé le rituel, ne laissant de lʼincinéré, au sol et dans lʼatmosphère, que cendres et fumées ».

      [ A DOUARNENEZ – FINISTERAE ]
      Il a choisi Douarnenez, ville extrême, de laquelle il dit : « Cette ville a fait avec et sur les tsiganes, mon peuple, deux manifestations politiques et artistiques, en 1983 une première fois et en 2013 une seconde fois. Jʼy ai été invité à trente années dʼintervalles. Cʼest ici que je peux idéalement éliminer mes sculptures avant de moi-même disparaître. Y vivent des habitants d

      ont la qualité mʼa surpris, excessifs, originaires dʼun peu partout, avec un caractère trempé, festifs et un peu fêlés. Jʼaime ces gens, leur rudesse et leur sensibilité.
      Avec eux, chanter, danser, boire leurs paroles et boire du vin, cʼest un tout ! Jʼaime lʼaccueil qui mʼa été réservé, simplement et généreusement. Jʼai aimé cet endroit qui force à lʼintrospection, au dépouillement des pensées encombrantes et inutiles. »

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