Le Festival de cinéma de Douarnenez happe, montre, démonte, embrasse et embrase les cinémas du monde… De tous les mondes. Il interroge aussi les peuples, les minorités, les individualités, mis en scène. Mais pas que ! Hors les cinéastes, il accueille, étreint ses invités : Aborigènes, Sourds, Papou, Kanak, Rroms, Voyageurs, Maoris, Catalans, Bretons, Intersexes, Trans etc. La palette est infinie mais choisie. Toutes et tous sont tombés en amour, ici, là, au gré des images projetées, des paroles, des frôlements d’êtres, des échanges de regards, des engueulades, des foudroiements d’amitiés, de fraternité.

LYANNAJ !

Notre association s’inscrit depuis 40 éditions dans le refus du prêt-à-penser, à financer, à pré-digérer, ne cherche pas les bons mots, les gloses sur tel cinéma national sans la moindre interrogation sur le vécu des mises en scène, l’exclusivité mesquine, l’entre soi. Si nous devions mettre un mot en exergue, définir cette manifestation par un credo, nous choisirions un vocable emprunté à la superbe langue créole : « Lyannaj » : c’est-à-dire relier, nouer, faire vivre ensemble… Fictions, documentaires, images fixes comme animées, palabres, rencontres, littératures, concerts et festivités partagées au gré des îlots de convivialité de la place ou de la ville… Tout ici est placé sous le signe de l’échange… Non policé, animé et surtout passionné.

L’ASSOCIATION

Le Festival de cinéma de Douarnenez est une association à but non lucratif (loi 1901) qui a vu le jour en 1978. A travers ses actions culturelles et en particulier son festival, elle s’intéresse aux peuples minorisés et aux questions d’identités et de genres.

LA BRETAGNE AU CŒUR

A Douarnenez, la culture et la langue bretonne sont vivantes, créatrices et festives, à l’image d’une ville « debout » et d’un tissu associatif bouillonnant. Au festival, le breton vogue de palabre en débats, accoste sur la place et au bar aborde les salles de cinéma avec la sélection Bretagne (Regards d’ici), écrin annuel de la production cinématographique de notre région.

NOS MISSIONS

Notre principale mission est de mettre en lumière les peuples minorisés qui luttent pour leurs cultures, leurs langues, leurs droits et leur identité et ce à travers leurs cinémas, le cinéma et via tous les domaines culturels dédiés. À travers des témoignages, des filmographies méconnues, des récits de vie et de luttes ainsi que des analyses critiques, nous tentons de présenter un autre état du monde.

Selon, le festival se fait plate-forme, carrefour ou abri pour ceux qui ont besoin de se faire entendre. Le festival comme université populaire et internationale ; un important moment dédié au cinéma rare, à la connaissance et à la culture de l’autre.

CINÉMA

Nous militons pour un cinéma rare, de fictions comme de documentaires ou de films d’animation, de courts et de longs métrages. Nous valorisons des esthétiques alternatives. Nous défendons tout particulièrement les productions réalisées par les peuples invités. Ceux qui prennent la caméra pour montrer au monde leurs conditions d’existence, leurs problématiques et leurs vies, sans misérabilisme ni condescendance.

DROITS HUMAINS

Nous portons une attention toute particulière aux endroits, sur la planète, où les droits civiques et la condition humaine sont menacés. Parce que nous ne voulons pas parler à la place des peuples qui luttent, nous travaillons avec des partenaires locaux, des universitaires, des journalistes et des associations non lucratives dédiées au cinéma rare, à la connaissance et à la culture de l’autre.

LE FESTIVAL EN 9 POINTS

Chaque été, pendant huit jours, une culture menacée ou fragile est mise à l’honneur au Festival de Cinéma de Douarnenez.
Les personnes se rencontrent et se questionnent sur les problématiques de vie, d’identité et de rapport à l’autre. En plus des 180 séances de cinéma qui ont lieu dans 5 salles, le Festival de cinéma de Douarnenez organise de nombreuses rencontres avec des réalisateurs·rices, des producteurs·rices, des militant·e·s de la société civile, des politiques, des journalistes, et des universitaires.

1- LE THÈME PRINCIPAL

L’objet cinéma n’a eu de cesse de suivre les lignes frontalières, de les traverser, de les dévisager, de les penser afin d’en montrer les usages, les tensions, les drames, mais aussi comme réceptacles les joies, les amitiés, amours et solidarités noués. Une thématique qui a pour objet de questionner par le cinéma un certain mouvement du monde avec la question des droits humains au cœur.

2- LA BRETAGNE

Née du mouvement culturel breton de la fin des années 70, l’association du Festival de Cinéma, Gouel ar Filmoù,  ne peut imaginer inviter et programmer les ailleurs sans s’intéresser et promouvoir en premier lieu la création audiovisuelle bretonne.

3- LE MONDE DES SOURDS

La culture Sourde trouve au festival les conditions de son expression, le cadre de la découverte d’œuvres cinématographiques, le partage avec les entendants. Le festival est un instrument de développement, de réflexion, et de mutualisation de populations qui ne se rencontrent jamais. Le tout en partenariat étroit avec l’association des Sourds du Finistère et l’AFILS, association des interprètes en LSF.

4- LA GRANDE TRIBU

Espace de liberté cinématographique qui permet à l’association d’affirmer ses choix esthétiques et de continuer à suivre le fil, les créations et les combats des thématiques précédentes.

5- LE JEUNE PUBLIC

Le mini-festival, festival dans le festival, est dédié aux publics les plus jeunes, des ados aux plus petits, mais il voit les choses en grand ! Un espace de liberté et d’ouverture au monde, un temps qui leur appartient pour s’approprier les mots et les images, le langage cinématographique aussi bien que la culture monde.

6- LES DÉBATS ET RENCONTRES

Les débats de 18 heures (8 sur une semaine) animés par des spécialistes, journalistes, philosophes ou auteurs, mobilisent une trentaine d’intervenants. Ils confèrent à l’événement une dimension unique faite de dialectiques, rhétoriques, pensées critiques, dont le génie est de séduire, mobiliser, faire participer érudits et néophytes, intellectuels et non-intellectuels, spécialistes et curieux. La parole devenant collective, réappropriée. Réfléchir et apprendre, transmettre et échanger, donner et contre-donner…voilà ce qui est proposé. Entre 200 et 300 personnes chaque soir, durant plus de deux heures.
Les autres rencontres appartiennent à la partie cinéma. Plus de 100 présentations de films ou débats en salle. Et une rencontre « palabre » chaque matin, autour d’un petit déjeuner. Là viennent entre 100 et 120 personnes, pour une heure et demie de tête à tête avec l’un des invités du festival : 7 matinées pour découvrir des parcours, des engagements, des créateurs.

7- LES EXPOSITIONS D’ARTISTES

Les expositions, elles offrent indubitablement une respiration différente aux visiteurs et spectateurs du festival. Elles touchent d’autres publics, tout en permettant aux festivaliers d’approfondir, de prolonger les films et la littérature.

8- LA LITTÉRATURE

Proposition cruciale et réussite sociale comme éducative :

    • Une librairie éphémère. Des fonds thématiques au croisement des enjeux de société actuels : sciences sociales et humaines, politiques et économiques. Un fonds poésie contemporaine, un fonds Sourds, un fonds littérature jeunesse, un fonds Bretagne, etc…
    • Des rencontres avec et autour d’auteurs.

9- LES CONCERTS

Dimension festive mais également interactive aux rencontres et films. Sur 8 jours, 4 soirées (dont une bretonne) mettront en scène des musiques à la croisée des frontières.