Gynécologue congolais, Denis Mukwege, militant des droits de l’homme et lauréat du prix Sakharov en 2014, est connu dans le monde entier pour son engagement vis-à-vis des femmes victimes de sévices sexuels perpétrés par les groupes armés dans l’est du Congo, dont les sols miniers sont très riches. Surnommé «l’homme qui répare les femmes» car il procède à des opérations de chirurgie réparatrice sur des femmes effroyablement mutilées, il a déjà échappé à plusieurs tentatives d’assassinat, sans jamais baisser les bras ni cesser de lutter contre la barbarie. Contraint de vivre dans l’hôpital où il travaille, il vit sous bonne escorte tout en continuant son combat…
Voilà quinze ans que Denis Mukwege opère sans discontinuer femmes et fillettes victimes de viols et de mutilations perpétrés par les milices ou l’armée régulière dans l’est de la République démocratique du Congo. Deux fois pressenti pour le Nobel de la paix, lauréat du prix Sakharov pour la liberté de penser 2014, le gynécologue congolais a beau se saisir de toutes les tribunes internationales pour dénoncer « ce fléau qu’est le viol utilisé comme arme de guerre », les victimes continuent d’affluer dans son hôpital de Panzi, à Bukavu. En cause, l’impunité dont bénéficient, depuis vingt ans, soudards hutu, tutsi et congolais, qui a « contribué à une désintégration de la société et de ses valeurs ». Au point que le viol s’est banalisé, y compris hors des zones de conflit, et concerne de plus en plus de très jeunes enfants, voire des bébés.
Dans ce film sublimé par la photogénie du pays, la reporter du journal belge Le Soir Colette Braeckman et l’indomptable « cauchemar » des autorités du Congo (1) , Thierry Michel, saisissent la métamorphose de Denis Mukwege. Lassé de tant d’immobilisme en dépit de ses mises en garde, le héraut de la tragédie sanitaire annoncée se mue en pourfendeur du machisme social et de la corruption du pouvoir. Sans abandonner, pour autant, le lent travail de reconstruction des femmes que le film capte au fil de longues séquences incroyables d’empathie.
Marie Cailletet, Télérama

Langues : Français

Éditions / Sélections : 2016>Grande tribu

Genres : Documentaire

Réalisateurs : Thierry Michel et Colette BRAECKMAN

Scénaristes : Colette Braeckman et Thierry Michel

Producteurs : Les Films de la Passerelle|Ryva Production Eric Van Zuylen

Distributeurs : JHR films Distribution

Pays de production : Belgique-Congo – Année de production : 2016

Formats : DCP

Types de colorisation : Couleur

Version : VOST FRANÇAIS /

Version sous-titres :

Chefs opérateurs : Michel Téchy et Thierry Michel

Ingénieurs son : Jean-Luc Fichefet

Compositeurs : Michel Duprez et Edo Bumba

Monteurs : Idriss Gabel

Comédiens :

Prix et distinctions :